BREL
Anne Teresa De Keersmaeker, Solal Mariotte / Rosas
BREL est une collaboration entre Anne Teresa De Keersmaeker et Solal Mariotte, danseur et chorégraphe prometteur.
Bien avant leur collaboration sur EXIT ABOVE – présenté au Festival d’Avignon en 2023 -, Anne Teresa De Keersmaeker et Solal Mariotte s’étaient déjà découvert une passion commune pour l’auteur et interprète belge Jacques Brel. Pour Anne Teresa, cela remonte à l’enfance lorsqu’elle avait choisi d’analyser les paroles du « Plat pays » pour son cours de français. Quant à Solal, cela date de son premier solo qu’il avait dansé au rythme endiablé de « La valse à mille temps ». L’idée de créer une performance autour du Brel s’est fait jour petit à petit. Mais la musique, la poésie et l’univers passionnel du chanteur se prêtent-ils bien à la chorégraphie ? Peut-on danser sur du Brel ? Et si oui, sur quel période de sa carrière ? Sa période cabaret, ou celle des Marquises ? Un choix difficile parmi son vaste répertoire comprenant plus de 150 titres, dont la plupart appartiennent au patrimoine mondial.
Ce défi, ils ont décidé de le relever ensemble. Elle, la Flamande, la danseuse et chorégraphe de formation classique, et lui, le breakdancer français. Malgré les deux générations qui les séparent ils ont trouvé un point commun dans la passion et l’énergie que dégage Brel sur scène. Le résultat final ? Un spectacle de danse alternant solos et duos. De leurs différences sont nés des contrepoints, vecteurs de tension. La verticalité d’Anne Teresa face à l’horizontalité de Solal. La chorégraphie pensée en amont de l’une face à l’improvisation de l’autre. La scène sur laquelle elle évolue et se sent chez elle, l’espace restreint dans lequel les breakdancers effectuent leurs figures – Solal se considère d’ailleurs plutôt comme une sorte de trait d’union entre ces disciplines, jetant un pont entre la danse contemporaine et le breakdance, la géométrie et l’énergie qui bat son plein.
Reste un troisième personnage dans cette performance : Jacques Brel lui-même, à travers sa musique et ses textes. Sa présence frénétique sur scène, ses mimiques quelque peu burlesques, parfois à la limite du trop, mais toujours tolérées par le public – car tout de même, c’est le grand Jacques Brel. Sans oublier son regard incisif sur la société, la solitude et l’amitié, l’amour et la guerre, l’enfance et l’âge adulte. Anne Teresa et Solal n’ont pas voulu tomber dans le piège de l’imitation, celle du chanteur emblématique pris sous les feux des projecteurs à l’Olympia à Paris – tel un breakdancer dans son cypher. Ils ne détournent pas Brel mais l’incarnent et puisent leur inspiration dans sa musique pour remettre en question le monde d’aujourd’hui.
Ces gens-là, monsieur, ça danse !
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Rosas
Anne Teresa De Keersmaeker- Genre: Danse
- Première mondiale: Concertgebouw Bruges (BE) 18 juin 2025
- Création et performance: Anne Teresa De Keersmaeker, Solal Mariotte
- Costumes: Aouatif Boulaich
- Musique: Jacques Brel
- Coproduction: Concertgebouw Brugge, L’Intime Festival de Namur, Grec Festival (Barcelona), ImpulsTanz (Wien), La Comédie de Clermont-Ferrand, La Comète Chalons-en-Champagne, La Monnaie / De Munt, Piccolo Teatro di Milano – Teatro d’Europa (Milano), Théâtre de la Ville (Paris)
- Avec le soutien de: Dance Reflections by Van Cleef & Arpels, the Tax Shelter of the Belgian Federal Government via Casa Kafka Pictures, the Flemish Community and the Flemish Community Commission (VGC)
« Les thèmes amour, mort, danse, temps et vieillesse surfilent la pièce et ouvrent les bras à un album d’images cruellement sentimentales. Un arc narratif massif chez Brel dont on mesure au fil du spectacle combien il peut peser magnifiquement lourd. »
Le Monde
« Si Anne Teresa créée BREL en duo avec Solal Mariotte, c’est pour montrer d’elle quelque chose de nouveau : sa vulnérabilité. Qui est un peu la nôtre pour peu qu’on accepte de laisser resurgir la manière dont, depuis l’enfance, certains tubes nous permettent de mesurer le temps. On peut penser que Brel, qui a magnifiquement armé sa poésie contre le jeu des apparences, aurait adoré ce parti pris d’une légère inconvenance que la chorégraphe revendique en venant aujourd’hui danser ses chansons. »
Le Figaro
« Brel a célébré l’amour, la fête et l’amitié, la vie… Et s’est inquiété aussi beaucoup de la mort. Ce très beau spectacle, où la grande chorégraphe partage son amour de la musique populaire, qui fait danser, avec un tout jeune homme, vibre de toutes ces émotions mêlées. La danse y accompagne la fuite du temps… »
Télérama
« Plutôt que de la nostalgie, on y voit un regain d’énergie, un nouveau pied de nez de la sale gamine de Fase, Rosas ou Elena’s Aria, l’audace d’une chorégraphe revisitant son répertoire tout en osant explorer d’autres territoires en compagnie d’un jeune danseur époustouflant, la mise en danger d’une artiste cataloguée comme avant-gardiste et intellectuelle qui bouscule son image comme Brel le fit en son temps. »
Le Soir
« Osant l’humour et un certain côté théâtral, Brel est un spectacle inclassable, gonflé, inattendu, un récital de chanson d’une heure et demie, un spectacle de danse alliant jeunesse et expérience, virtuosité et sobriété, farce et minimalisme. Un spectacle dans lequel Solal Mariotte parvient à faire vivre son univers tout en dialoguant magistralement avec sa partenaire qui pourrait affirmer, à la façon de Brel : Je danse, persiste et signe, je m’appelle Anne Teresa De Keersmaeker ! »
Le Soir
« Un beau duo/trio - Brel est là dans la carrière à travers ses mots-, et une belle transmission entre générations : on en sort revigoré par un vent du nord imaginaire qui a balayé la carrière de Boulbon. »
La Provence