S 62° 58′, W 60° 39′
Aux pères que je ne cesse de mettre en scène
L’épave d’un voilier, un vaste paysage polaire en arrière-plan, et un équipage de survivant·e·s désespéré·e·s. S 62° 58’, W 60° 39’ commence par une condition irréelle et effrayante pour les survivant·e·s: celle de devoir survivre, de retrouver la vie qu’iels connaissaient. Il n’est pas clair comment iels se sont retrouvés dans cette situation. Leurs coordonnées GPS – S 62° 58’, W 60° 39’ indiquent leur emplacement précis dans les eaux de l’Arctique de l’île de Déception. Mais avant qu’on obtienne des réponses, un acteur s’adresse au réalisateur. L’histoire se dénoue pour révéler autre chose, un traumatisme délicat qui a alimenté l’œuvre du metteur en scène, un traumatisme que les acteur·rice·s ne veulent plus interpréter.
Dans la toute nouvelle création de Franck Chartier, c’est la fragilité qui se trouve au premier plan. Une quête de vérité et d’émotions authentiques pousse tout le monde au-delà de ses limites. Les interprètes exhibent leurs émotions et leurs vies, mais luttent également contre l’instigation du réalisateur d’aller encore plus loin. Après des années de sacrifice, volontaire ou forcé, iels commencent à se demander ce qui se passerait s’iels refusaient. La disparité entre fiction et réalité se dissout, dans une tentative d’échapper aux cycles vicieux de la violence. Les acteur·rice·s tentent de mettre en scène une révolution, une fin à tout, un nouveau départ. Mais cela, cette fin et ce nouveau départ, pourrait tout autant être une autre œuvre de fiction.
Dans un processus continu de réarrangement et répétition du traumatisme, dans un paysage arctique impitoyable, S 62° 58’, W 60° 39’ aborde de nouvelles discussions sur ce que nous voulons créer sur scène en ce jour et en cette époque. Est-ce le seul moyen de digérer nos traumatismes? Quelle poésie voulons-nous engendrer? Quel message? Ou bien devrions-nous, en fin de compte, arrêter de créer pour de bon? Le réalisateur devrait-il tout lâcher?
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Fiche technique |
Peeping Tom
Gabriela Carrizo & Franck Chartier- Première mondiale: La Biennale de la Danse Lyon - septembre 2023
- Direction: Franck Chartier
- Création et performance: Marie Gyselbrecht, Chey Jurado, Lauren Langlois, Yi-Chun Liu, Sam Louwyck, Romeu Runa, Dirk Boelens, avec l'aide d' Eurudike De Beul
- Coproduction: KVS – Koninklijke Vlaamse Schouwburg (Brussels), Biennale de la Danse (Lyon), Teatros del Canal (Madrid), Théâtre de la Ville (Paris), The Barbican (London), Tanz Köln (Cologne), Festival Aperto/Fondazione I Teatri (Reggio Emilia), Torinodanza Festival/Teatro Stabile di Torino – Teatro Nazionale (Turijn), Teatre Nacional de Catalunya (Barcelona), & Espoo theatre, Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, CC De Factorij Zaventem.
- Avec le soutien de: Lio Nasser, Leietheater Deinze en de Tax Shelter van de Belgische Federale Overheid
"Si vous pensiez que Peeping Tom offrirait des mouvements de danse non-stop, vous serez surpris par l'extrême qualité de l'interprétation, le timing comique et la capacité de réaliser un scénario au rythme soutenu qui oblige les acteurs à révéler leur véritable personnalité."
Luxembourg Times
"L’espace sonore et les décors sont hyperréalistes et d’une beauté époustouflante."
Vista Teatral
"Comme à son habitude, Peeping Tom construit des décors spectaculaires et percutants, capables d’assumer l’illusion du simulacre dans une représentation augmentée d’une réalité qui séduit tout en accentuant le sentiment d’imminente fatalité."
Persinsala
"Franck Chartier (mise en scène) et Justine Bougerol (scénographie) imaginent une sentence collective de plus de six cents jours de captivité glacière, encore augmentée par le supplice du vivre-ensemble, infiniment plus long et plus dramatique que prévu au moment de lever l’ancre. Voilà une façon de dresser un bilan, de questionner avec autodérision ce qu’on a fait de et dans sa vie."
Transfuge
"La pièce, qui est une réflexion sur la création, fonctionne sur des mises en abyme, et sur le mode tragi-comique jusqu’à une très forte séquence finale. On est quand même dans le monde du théâtre que dans celui de la danse, mais c’est excellent !"
Radio Pluriel
“Il convient de souligner la prestation de Chey Jurado et de Romeu Runa, danseurs casse-cou qui ne regardent pas à la dépense d’énergie.”
Cult.news
« Un spectacle gigogne d’un brio délirant. »
Télérama